Le journal très connu Guardian a publié ce mardi que Meta est sur le point d’organiser un hackathon en Europe, invitant plus de 200 développeurs à utiliser son IA Llama pour développer des applications dans le domaine de la santé dans le pays. L’entreprise américaine est en train de collaborer avec plusieurs gouvernements sur l’utilisation de son IA.
Une IA capable de réduire les délais de prise en charge hospitalier
Meta affirme que le développement d’une intelligence artificielle comme Llama est capable de réduire les délais d’attente dans les services d’urgence britanniques.
Le gouvernement, via le ministre britannique de l’IA, Feryal Clark, a affirmé que les services du pays pouvaient tirer parti de l’IA, notamment du modèle open-source de Meta, pour renforcer les missions essentielles. Dès le début de ce mois, Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, a approuvé la collaboration de Llama avec le gouvernement américain. De même, la firme a déjà développé des liens étroits avec d’autres gouvernements ainsi que des entrepreneurs au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, et au Royaume-Uni. Nul doute que d’autres pays en Europe vont s’y ajouter pour tirer parti de la flexibilité offerte par Llama.
Il faut toutefois reconnaître que l’utilisation de modèles de son IA Llama ne va pas garantir un financement pour l’entreprise, tout au moins, dans l’immédiat. Nick Clegg, président des affaires internationales de Meta rétorque qu’une large utilisation de l’IA leur sont bénéfiques. En effet, cela permet de favoriser le développement continu de cet écosystème grâce à une base de données de plus en plus importante. De plus, Meta aura une longueur d’avance si son IA se généralise au sein des gouvernements et du public.
Llama, déjà 350 millions de téléchargements
En août, Mark Zuckerberg a mentionné que Llama était proche d’atteindre les 350 millions de téléchargements. Le PDG a confirmé que cette prouesse était due à la conception open-source du modèle d’IA. Cependant, tout n’est pas rose parce que des voix s’élèvent pour dénoncer cette infiltration de l’IA dans les services gouvernements. Il y a donc un réel risque significatif quant à l’utilisation de l’IA. Il revient donc à chaque pays de mettre en place des réglementations pour s’assurer d’une utilisation équilibrée qui privilégie l’innovation et n’alourdisse pas au contraire la gestion des entreprises.
L’IA est train d’avoir un impact considérable dans tous les secteurs de notre mode de vie.
Si Llama de Meta connait un tel succès, c’est dû au fait que c’est une IA qui repose sur un modèle linguistique en open-source. Si s’en tient à cette dernière version, Meta affirme que son IA comporte près de 405 milliards de paramètres. En revanche, elle supporte huit langues différentes et comporte 128 000 fenêtres contextuelles.
Les modèles Llama Meta ont été développés pour s’adapter à diverses utilisations, telles que la création de données synthétiques, l’amélioration des modèles et les missions multimodales. Contrairement aux modèles fermés d’OpenAI, d’Anthropic et de Google, Llama est disponible en téléchargement libre et peut être facilement personnalisé par les développeurs. Meta a établi des collaborations avec les principaux fournisseurs de services cloud comme AWS, Google Cloud et Microsoft Azure pour offrir des versions hébergées du modèle sur leurs plateformes. L’ouverture naturelle de Llama et son excellence en matière de performances le positionnent comme un acteur majeur dans le contexte mondial de l’intelligence artificielle.
