Jeux vidéo : le contexte difficile dans lequel Gamescom ouvre ses portes

C’est à partir de ce mardi soir que le plus grand salon des jeux vidéo, Gamesom ouvre ses portes aux nombreux fans et adeptes des jeux. Comme chaque année, les organisateurs espèrent faire plus que l’année précédente. Seulement, nous sommes dans un contexte économique tendu où les studios vidéo sont de plus en plus en difficulté.

En 2023, Gamescom avait accueilli 320 000 visiteurs

Gamescom est connu comme le plus grand salon des jeux vidéo et à ce titre, il permet de réunir à un même lieu les plus grands acteurs du secteur. Une occasion rêvée par les visiteurs et les férus de jeux vidéo de découvrir de nouvelles sorties en cours et les projets sur lesquels plusieurs studios travaillent.

Gamescom commence ce mardi soir à Cologne en Allemagne et de nombreux fans n’hésitent pas à faire le déplacement depuis d’autres pays européens. Lors de l’ouverture du salon, on va assister en grande pompe à l’Opening Night Live qui est une cérémonie au cours de laquelle les nombreux éditeurs venus du monde entier présentent aux visiteurs leurs projets d’avenir et leurs futurs blockbusters. Il s’agira des grandes classiques comme Indiana Jones et le Cercle Ancien ou le nouveau Call of Duty : Black Ops 6.

L’année passée, en 2023, on avait comptabilisé environ 320 000 visiteurs et les organisateurs souhaiteraient rééditer cet exploit et pourquoi pas la dépasser. Cependant, le contexte dans lequel se trouve le secteur des jeux vidéo est assez tendu avec des licenciements, la fermeture de certains studios réputés et les investissements qui ne suivent pas toujours les nombreux projets en cours.

Les studios vidéo licencient des milliers de professionnels, même en France

À côté de cette effervescence où les fans et les visiteurs sont invités à entrer dans les stands des différents studios afin de jouer librement et même de tester certains jeux vidéo à venir, dans la réalité, le contexte est morose. Le site de jeux vidéo Game Industry Layoffs a récemment publié qu’au moins 11 000 professionnels du secteur ont été licenciés dans le monde au cours de cette année.

En 2023, c’est 10 500 personnes travaillant dans le secteur des jeux vidéo qui ont été licenciés. Alors, depuis quelque temps, le secteur connaît une situation morose et tendu suite à un contexte économique difficile. Pour illustrer cette situation, l’éditeur des jeux Bungie (à l’origine des jeux Halo et Destiny) a été racheté par Sony en 2022. Contre toute attente, Sony avait annoncé le 31 juillet le licenciement de 220 développeurs qui constituaient 17 % de l’équipe. La raison avancée par Sony, une augmentation des coûts de développement, des conditions économiques de plus en plus difficiles.

Les professionnels en France traversent aussi les mêmes difficultés. Au moins d’avril 2024, le studio lyonnais Mi-Clos a mis les clés sous le paillasson, signant ainsi sa faillite après 10 ans d’existence. Mais, si vous vous rendez sur leur site, ils semblent tenir encore le coup, pour combien de temps ?

Les mastodontes de l’industrie du jeu vidéo captent une grande partie des revenus

À côté des baisses d’investissements, il se trouve que le marché des jeux vidéo est capté par des mastodontes qui raflent la plupart des recettes. Les petits studios qui ont du mal à développer des jeux populaires sont pour la majorité en grande difficulté.

De véritables industries de jeux vidéo comme Fortnite, Minecraft, League of Legends, la saga Grand Theft Auto V (GTA) font partie des jeux les plus sollicités par les fans. Les nouvelles sorties sont vite délaissées après quelque temps par les joueurs. Cet état de fait plombe l’investissement qui pourrait être consacré à ces petits jeux pour se développer.