Le groupe Meta qui appartient à Mark Zuckerberg et qui possède Facebook, Instagram, et WhatsApp a pris une décision importante ce lundi : celle d’interdire aux médias d’État russes l’accès à ses différentes plateformes à travers le monde. Le principal média visé n’est autre que RT que les autorités américaines pointent du doigt comme étant un instrument de propagande et de fausses nouvelles pour le bénéfice de la Russie.
Des organes de médias dans le collimateur du secrétaire d’État américain
La maison mère Meta n’a pas pris cette lourde de manière unilatérale. Il y a eu un précédent et il vient du secrétaire d’État américain, Antony Blinken qui a accusé il y a quelques jours le groupe de média russe Rossia Segodnia et son entité RT d’être des agences de renseignement pour le compte de la Russie.
C’est donc suite à ces dénonciations et d’autres faisant état du fait que ce média multipliait des activités d’ingérence dans les élections américaines que Meta a voulu se montrer prudent. On comprend que la maison mère de Facebook ne souhaite pas rééditer les accusations du département de la justice et du congrès de son manque de régulation des fake news.
Aujourd’hui, des mesures ont été prises par les États-Unis pour poursuivre sur le plan pénal ce média russe, de même, ils ont émis des restrictions de visa pour tous ceux qui y travaillent ainsi que RT qui appartient à Rossia Segodnia.
Des médias russes de propagande travaillant pour la Russie
Meta dans ses rapports a pu publier un avis qui reconnaît l’influence de la Russie à travers ses médias sur sa plateforme Facebook. Les campagnes de déstabilisation se sont multipliées depuis l’invasion de l’Ukraine. Le média visé ayant des activités d’influence à l’étranger est RT considéré comme un pur organe de propagande pour le compte de la Russie.
L’ensemble de son site web et de ses chaînes de diffusion numériques publie régulièrement des contenus en plusieurs langues dont l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol et l’arabe. Cela lui permet de couvrir ainsi une grande partie de la population étrangère avec la propagande russe. Il n’est donc pas étonnant que ce média soit interdit dans plusieurs pays européens dont la France.
Accusations d’ingérences dans les élections électorales
Il faut rappeler que dans sa croisade contre les médias sociaux occidentaux, la Russie, via une décision du tribunal, a émis une un accord en faveur du blocage de Facebook et d’Instagram et ce, depuis 2022. Le tribunal avait même qualifié Meta « extrémiste ».
Le département d’État américain dénonce aussi une capacité de RT à exercer des activités pour le compte des services de renseignement russes. Toujours RT, le média aurait lancé une campagne de financement participatif en ligne pour soutenir les troupes russes qui se battent en Ukraine.
Ce sont toutes ces accusations qui ont conduit Meta à prendre la lourde décision d’interdire Rossia Segodnia et sa filiale RT de ses différentes plateformes. Nul doute que ces médias trouveront d’autres moyens pour poursuivre leurs activités d’influence en faveur de leur pays, la Russie.